Les 18/25 ans au coeur d'un projet d'études
Nous avons rencontré Marie - Claire LAVATER, doctorante en Sciences Humaines Appliquées à la faculté des Arts et des Sciences de l'Université de Montréal. Martiniquaise ayant résidé au Canada et actuellement en Guyane, elle mène actuellement une étude sur les besoins des jeunes ayant une consommation à risque de substances psychoactives et des acteurs clés impliqués dans les pratiques de l'intervention précoce en Martinique.
Entre deux entretiens, Marie-Claire LAVATER a pris le temps de nous répondre. Cette doctorante d'origine martiniquaise mène actuellement un projet d'études dans le cadre de sa thèse comme elle nous l'a précisé ; "Actuellement je fais un projet de recherches sur l'intervention précoce auprès des jeunes ayant une consommation à risque de substances psychoactives en Martinique". Pour cette étude la doctorante a ciblé le public 18/25 ans inscrit en Mission Locale, une spécificité indispensable, comme elle l'explique : "Il fallait un échantillon et c'est vrai que c'est la méthodologie de recherches qui veut que l'on cible un public pour la collecte de données et par rapport aux éléments que l'on va référer afin d'éviter de partir dans tous les sens".
Genèse du projet
«J’ai fait toutes mes études au Canada (de1995 à 1999). J’ai été diplômée en toxicomanie, criminologie et intervention auprès des jeunes. En 2000 après mon retour en Martinique j’ai commencé à travailler sur le terrain, j’ai vu un peu comment cela se passait dans le milieu associatif et au bout de 15 ans, après avoir moi-même vécu certaines choses en milieu professionnel et avoir vu les lacunes sur le terrain je me suis dit qu’il nous manquait quelque chose. Je suis donc repartie au Canada en formation, avec pour objectif le doctorat. »
Malheureusement, à son retour au Canada Marie-Claire LAVATER se heurte à une nouvelle problématique « Après 15 ans mes diplômes étaient obsolètes donc j’ai dû refaire tout le deuxième cycle de manière complète alors qu’à l’époque, titulaire d'un DESS en toxicomanie, il me restait six mois pour l'obtention d'une maîtrise. Ensuite j’ai pu intégrer le troisième cycle afin de faire le doctorat sur la thématique que je voulais. J’ai intégré la fac de médecine et des sciences de la santé de l’université de Sherbrooke à Longueuil, puisque c’est celle qui offrait le programme en toxicomanie, et par la même occasion j’ai intégré le monde de la recherche. Au constat des besoins de ma thèse, je suis finalement partie à l’université de Montréal car au sein de la Fac de médecine je n’arrivais pas à mener mes réflexions comme je le voulais, j’ai fait le choix d’aller en sciences humaines appliquées où je peux plus facilement chercher à comprendre l’humain. »
La finalité de cette étude menée en étroite collaboration avec les missions locales est comme l’explique la doctorante « d’apporter des recommandations auprès des instances concernées et particulièrement auprès de la CTM qui a financé ce projet. »
A.O.D / C.E.B
Légende : Marie-Claire LAVATER, doctorante en Sciences Humaines Appliquées.