"Quand j'ai fait ma première rentrée, ça n'a pas été compliqué!"

A l’occasion de la semaine d’intégration des étrangers nous avons rencontré Nashkalyna, une jeune de 20 ans originaire d’Haïti.  Elle est arrivée en Martinique à l’âge de 7 ans en compagnie de ses deux grands frères.

Cela fait déjà 13 ans que Nashkalyna est arrivée en Martinique. Très rapidement c’est son père - déjà installé sur l’île - qui fait le nécessaire au niveau des démarches pour ses papiers. «Je me rappelle qu’effectivement il m’avait emmené à la préfecture pour faire la carte de circulation pour les mineurs… » nous indique-t-elle.

Dès son arrivée, la jeune Nashkalyna est scolarisée dans une école primaire non loin de chez elle et peut poursuivre son intégration.

« Honnêtement ça a été assez simple car il n’y avait pas la barrière de la langue, je parlais déjà le français en Haïti parce qu' à l’école on nous enseignait cette matière, c’était obligatoire ! Je n’ai pas vraiment eu de soucis quand j’ai fait ma première rentrée ça n’a pas été compliqué, il est vrai que je m'adapte assez facilement ». Nous précise la jeune femme qui estime avoir réussi son intégration.

Un peu plus tard, au collège, elle découvre que l’intégration que n’est pas si simple pour tout le monde : « à cette époque je me rappelle qu’il y avait beaucoup racisme surtout envers les étrangers et les haïtiens particulièrement... Il y’avait beaucoup de discrimination, c’est en arrivant au collège que j‘ai connu ça » explique celle qui est confrontée pour la première fois de manière indirecte a tout ça.

Il y a quelques années elle découvre la MILCEM ; «Je voulais vraiment un accompagnement dans mon parcours professionnel et j’avais vu avec ma conseillère tout ce qu’on pouvait mettre en place pour m’accompagner, les ateliers, les forums, les rencontres avec les employeurs etc…»

Bienveillante, patiente et empathique, c’est tout naturellement que la jeune femme a fait le choix de devenir aide-soignante. «J’ai fait un service civique pendant ma formation d’aide-soignante, je faisais les deux en même temps parce qu’il y’avait des jours ou je n’étais pas en formation ».

Dans la foulée tout s’enchaîne, la jeune femme commence à travailler et en profite pour passer son permis de conduire. « J’ai commencé le permis au mois d’août et je l’ai eu au mois de décembre, ça faisait 3 mois que je travaillais; tout s’est enchaîné très vite, le travail, le permis, par la suite la voiture.» se réjouit-elle. 

Pourquoi ne pas devenir un jour infirmière ?

Bien intégrée dans l’EHPAD dans lequel elle travaille actuellement la jeune femme a néanmoins quelques projets « Sincèrement j’aimerais bien changer de l’EHPAD d et aller dans le milieu hospitalier, ce serait bien de voir d’autres services : les urgences ou la psychiatrie par exemple. Par la suite peut-être évoluer en tant qu’infirmière et découvrir d’autres choses, notamment au niveau des personnes âgées ». 

AOD / CEB