"Au début c'est difficile"

A l’occasion de la semaine d’intégration des étrangers nous avons rencontré Maydaline une jeune femme de 23 ans originaire d’Haïti.

En 2019, alors enceinte de son premier enfant, Maydaline arrive en Martinique. Une arrivée compliquée car la première demande d’asile qu’elle effectue en préfecture est rejetée. « Du coup, j’ai fait une demande de titre de séjour temporaire », nous explique-t-elle. Isolée, la jeune maman rencontre de nombreuses difficultés, notamment avec le propriétaire du logement qu’elle occupe qui refuse de lui délivrer un contrat de location, document indispensable pour ses démarches en préfecture. « Je me sentais très seule quand je suis arrivée je ne connaissais personne.» C’est alors que la jeune femme se rapproche d’un centre d’accueil pour mamans et enfants. « Les animateurs du centre m’ont accompagnée dans ma démarche de demande de titre de séjour, grâce à eux j'ai pu finaliser le dossier. »

Une intégration compliquée

La jeune femme reconnaît que son intégration n’a pas été simple, notamment lorsqu’il s’agissait de réunir les pièces pour les démarches administratives. «On ne comprend pas forcément tous les documents que l’on nous demande… Parfois on se trompe et ce qu’on envoie n’est pas forcément ce qu’il faut envoyer» déplore-t-elle.

Elle estime qu’à cause de la barrière de la langue, il faudrait mobiliser plus de personnes pour l’accompagnement des personnes étrangères, notamment pour les démarches administratives. «Je pense que pour d’autres personnes qui viennent d’arriver comme pour moi au début c’est difficile» explique-t-elle avant de préciser que les choses vont désormais bien mieux.

Comment as-tu connu la MILCEM ?

 « Lorsque j’ai eu mon titre de séjour, j’ai voulu m’inscrire au Pôle Emploi pour faire une formation en langues étrangères ils m’ont conseillé de contacter la mission locale par rapport à mon âge. Ma conseillère m’a proposé de participer à des ateliers à la MILCEM. Du coup j’ai appris à faire mon CV, à me présenter devant un employeur… Lors des ateliers, j’étais la seule étrangère, ce n’était pas facile mais je participais quand même. Grâce à la MILCEM, j’ai trouvé un emploi au Mc Do et là, j’ai pu faire la formation en langues étrangères pour une remise à niveau ».

En dépit des nombreuses mésaventures, la jeune femme poursuit avec détermination son intégration; «ce qui m’intéresse, c’est de devenir aide-soignante» conclut-elle.   

 

AOD / CEB